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21 décembre 2011

Ce que le jour doit à la nuit / Yasmina Khadra

kadhra

 

Algérie, dans les années 1930. Les champs de blés frissonnent. Dans trois jours, les moissons, le salut. Mais une triste nuit vient consumer l'espoir. Le feu. Les cendres. Pour la première fois, le jeune Youns voit pleurer son père. Et de pleurs, la vie de Younes ne manquera pas. Confié à son oncle pharmacien, dans un village de l'Oranais, le jeune garçon s'intègre à la communauté pied-noire. Noue des amitiés indissolubles, françaises, juives : "les doigts de la fourche", comme on les appelle. Et le bonheur d'appelle Emilie, une "princesse" que les jeunes gens se disputent. Alors que l'Algérie coloniale vit ses derniers feux, dans un déchaînement de violences, de déchirures et de trahisons, les amitiés se disloquent, s'entrechoquent. Femme ou pays, l'homme ne peut jamais oublier un amour d'enfance...


Il est des auteurs qui vous font voyager aussi bien au coeur d'un pays, d'un peuple, qu'au coeur de l'être humain, de ses sentiments, de ses passions. Yasmina Khadra est l'un deux. Ce roman nous fait partager la vie du jeune Younes, des bas fonds de la ville d'Oran au début des années 1930, à la bonne société coloniale du petit village de Rio Salado, dans la banlieue d'Oran. Younes, qui devient peu à peu Jonas. Jonas, qui mangera peu à peu Younes et sa personnalité, ses racines, jusqu'à ce que l'histoire le rattrape, au moment de la guerre d'indépendance, où faire un choix devient une question de survie. Jonas, qui partagera des moments d'insouciance et de partage avec sa bande d'amis, tous d'origine différente. Amitié mise à mal lors de l'arrivée d'une femme, Emilie, qui déchaînera les passions, la jalousie, la trahison, la lâcheté.

Yasmina Khadra ne juge pas. A travers ses lignes, quelque soit l'attitude de ses personnages, le jugement est absent. Cette absence de jugement n'enlève aucunement la dimension passionnelle, dramatique du roman. Le lecteur se fait sa propre opinion, accompagne chaque personnage dans sa trame, souffre ou espère avec lui. L'auteur peint un tableau, et chacun se fait sa propre image. Yasmina Khadra est doué, très doué pour décrire l'homme dans toute son humanité, pour garder une objectivité jusque dans l'horreur d'une guerre ou d'une condition. Comme s'il laissait vivre ses personnages par eux-mêmes, les laissait libre de leur destin sans jamais les perdre de vue, sans toutefois se cantonner au rôle de simple observateur.C'est le genre de livre qui vous fait vous demander ce que vous allez bien pouvoir lire derrière, tant il reste présent à l'esprit.

Ce que le jour doit à la nuit a été élu livre de l'année en 2008 par le magazine Lire. Alexandre Arcady en ferait actuellement une adaptation cinématographique.

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Commentaires
N
Oui, j'ai beaucoup aimé ce livre. Et j'aime beaucoup l'auteur, sa sensibilité, sa façon de ne pas prendre parti, ou du moins, le moins possible. Tu me diras si tu as aimé !! Bisous
R
Tu as aimé ce livre? Je l'ai acheté pour le lire pendant les vacances, ainsi qu'un autre du même auteur.
N
Ho, les vilaines fautes! Décidément, je devrais mieux me relire!
N
Moi, j'aime bien ton commentaire juste pour me saluer !! Et partager des idées communes. Bises !
N
je ne lis pas ton article car ce roman est dabns ma pAL depuis sa sortie en broché et que je lis en ce moment même Rue Darwin de SANSAL qui traite aussi de la guerre d'Algérie, je ne cvoudrais pas interférer. Ce commentaire ne serta pas à gran chose à part ta saluer et te signaler que ce sujet là aussi me tient à coeur :-) Bises
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