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14 novembre 2011

Freedom / Jonathan Franzen

freedom

Ca y est, je l'ai fini !!! Etant au repos forcé, ça aide un peu. Maintenant, il s'agit de faire un article sur ce roman, tâche qui me semble plus ardue qu'habituellement....

Tout d'abord, synopsis : Patty Berglund est-elle la femme idéale ? Pour Walter, son mari, la réponse ne fait aucun doute : c'est oui. Epouse aimante, mère parfaite, Patty a tout bon. Mais qu'en pense-t-elle ? En renonçant à Richard, ce "bad boy" dont elle était amoureuse - et qui se trouve être le meilleur ami de Walter - Patty a peut-être commis l'erreur de sa vie. Freedom raconte l'histoire de ce trio et capture le climat émotionnel, moral et politique des Etats-Unis entre 1970 et 2010 avec une incroyable virtuosité.

Voilà, le décor est posé. Et moi je dois me lancer... Présenté comme un des évènements littéraires de la rentrée, Freedom et Jonathan Franzen ont déjà leurs détracteurs et leurs défenseurs. Je fais partie de la deuxième catégorie. Acheté sur un coup de tête après avoir vu l'auteur au Grand Journal, j'avoue que je ne sais pas trop ce que j'attendais de ce roman, juste que j'ai apprécié Jonathan Franzen, son discours, sa vision de la société américaine. D'autre part, ce style de roman n'entre pas dans mes habitudes de lecture. Autant dire tout de suite que je n'ai pas regretté un seul instant mon achat impulsif.

Au premier abord, on pourrait penser que l'histoire du couple Patty/Walter, avec l'élément perturbateur Richard, n'est que l'énième évocation d'un triangle amoureux. C'est sans compter sur la profondeur que donne Jonathan Franzen à ses personnages, sans la description et le tableau brossé de la société qui entoure ces mêmes personnages. Plus qu'une saga familiale, c'est une véritable chronique, une dissection des relations entre 3 générations d'Américains, appartenant à la classe moyenne, sur fond d'American Dream toujours plus mensonger et inaccessible. Patty, Walter et leurs deux enfants sont les acteurs d'une vie qu'ils ont l'illusion de maîtriser, toujours rattrapés par les évènements, passés et présents, et toujours obligés de faire face du mieux qu'ils peuvent. De rêves brisés en brutales désillusions, de morceaux de bonheur souvent teintés d'amertume en réconciliations forcées, Jonathan Franzen n'est pas tendre avec ses personnages. Pourtant, beaucoup d'entre nous peuvent se retrouver dans chacun de ses héros.

Et c'est un portrait au vitriol d'une Amérique égoïste, déshumanisée et presque vouée à la tragédie que fait Jonathan Franzen, dans un style bien particulier, alternant la vision de chaque personnage, dialogues et description, mais jamais dans l'ennui. On devine très vite à quel bord politique appartient J. Franzen, son opinion sur les guerres menées en Afghanistan et en Irak, mais il laisse la parole aux deux courants politiques. Bref, une très bonne surprise en ce qui me concerne, un livre tout à fait en adéquation avec l'image que donne Franzen. Et qui me fait vous dire que je vais investir dans Les corrections, autre roman du même auteur, sorti avant Freedom.

Et franchement, pas évident d'écrire un article sur ce roman, sans avoir peur de ne pas lui rendre justice !

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Commentaires
N
J'attends ton avis avec impatience !
N
"Les corrections" en V.O partent en vacances avec moi au mois de décembre!
N
Une lecture est toujours subjective... Ce n'était pas gagné pour moi, ce genre de littérature ! J'ai hâte que tu le lises et de lire ton avis ! Si tu veux, je peux te l'envoyer ?
D
La première chronique que j'ai lu sur ce livre m'a donné envie de la lire. La seconde m'a fait douter, et maintenant j'ai de nouveau envie d'essayer... Pas évident, va vraiment falloir que je le lise pour me faire ma propre idée ... quand il sera sorti en poche :p ! (Oui, radine :p).
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