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8 juillet 2012

Mapuche - Caryl Férey

mapuche

 

Jana est mapuche, fille d'un peuple sur lequel on a tiré à vue dans la pampa argentine. Rescapée de la crise financière de 2001-2002, aujourd'hui sculptrice, Jana vit seule à Buenos Aires dans la friche de son ancien mentor, et, à vingt-huit ans, estime ne plus rien devoir à personne. Rubén Calderon aussi est un rescapé - un des rares "subversif" à être sorti vivant des geôles clandestines de l'Ecole de Mécanique de la Marine, où ont péri son père et sa jeune soeur. Trente ans ont passé depuis le retour de la démocratie. Détective pour le compte des Mères de la place de Mai, Rubén recherche toujours les enfants de disparus adoptés lors de la dictature de Videla, et leurs bourreaux... Rien, à priori, ne devait réunir Jana et Rubén, que tout sépare. Mais un cadavre est retrouvé dans le port de La Boca, celui d'un travesti, "Luz", qui tapinait sur les docks avec "Paula", la seule amie de la sculptrice. De son côté, Rubén enquête sur la disparition d'une photographe, Maria Victoria Campallo, la fille d'un des hommes d'affaires les plus influents du pays. Malgré la politique des Droits de l'Homme appliquée depuis dix ans, les spectres des oppresseurs rôdent toujours en Argentine. Eux et l'ombre des carabiniers, qui ont expulsé la communauté de Jana de ses terres ancestrales...


Je ne suis pas objective, lorsqu'il s'agit de Caryl Férey. J'ai aimé tout ce qu'il a écrit, malgré la violence, malgré la mort, malgré la tristesse. Car Caryl Férey est un poète, à sa façon, mais un poète tout de même. De l'Australie de "Haka" à l'Afrique du Sud de "Zulu", la magie opère. "Mapuche" ne fait pas exception. Les héros de "Mapuche" sont plus que des écorchés vifs, ce sont des survivants, l'une au déracinement de son peuple, l'autre aux tortures des heures les plus noires de la dictature argentine. Et l'un comme l'autre vont devoir replonger dans la fange de la lie humaine. La violence est toujours présente, plus que jamais. Les descriptions des horreurs commises par les militaires de la dictature sont difficilement soutenables, peut-être parce que réelles. L'esprit de vengeance est partout, justifié pour les victimes, incompréhensible pour les bourreaux. Caryl Férey m'a dédicacé ce livre, lors du Salon du Polar à Besançon. " Un roman d'amour et de rage..." m'a-t-il écrit. Je ne vois pas d'autres façons de vous présenter ce roman...

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Commentaires
N
Oui, pour le côté lumineux, ce n'est pas le bon roman !! Mais j'espère que tu le liras. Une fois la dernière page lue, les héros me manquaient déjà...
D
Je passe mon tour, il fait déjà sombre dehors, je veux lire un truc lumineux. Mais je le note pour une prochaine fois ;) !
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